jeudi 24 juin 2010

Enfin le livre est !


Pour que mes (futurs) lecteurs ne soient pas trop désorientés en cas de lecture interrompue, j'ai choisi une structuration des chapitres par région. Ainsi, cela permet de lire quelques pages tout en dégustant les confiseries d'une région particulière avant de passer, ou non, à la suivante.

A l'intérieur de chaque chapitre, j'ai prévu des renseignements sur chaque région, son histoire, sa géographie et les villes où sont produits les bonbons. Dans la mesure du possible, je me suis efforcé de trouver une anecdote croustillante relative à chaque confiserie.

Afin que la lecture soit aisée et que les pages n'aient pas trop une allure monobloc, j'ai décidé de les agrémenter à l'aide de photos spécifiques venant étayer les sujets choisis.

Pour se procurer une image sur le web, rien de plus facile, en apparence... car à l'usage, ce n'est pas si évident. En effet, deux options sont offertes selon que l'on accepte ou pas de payer pour les obtenir. Moyennant une somme modique, on peut aisément télécharger des images de bonne qualité sur des sites tels que "Photolia" par exemple. La difficulté que j'ai rencontré a été liée à une offre plutôt ténue en matière de confiseries.  Restait donc l'option Google image, aisément accessible, mais qui laisse apparaître un certain flou juridique en terme de droit de propriété !

Dans un premier temps, j'ai essayé de contourner cette difficulté en dessinant les images trouvées à l'aide de crayons de couleur. Mais mes talents de dessinateur ayant vite trouvé leur limites, j'ai alors tenté de trouver une main artistique auprès de jeunes étudiants souhaitant arrondir leur fins de mois.

Mais là encore, logique économique oblige, je me suis vite rendu compte le temps nécessaire à la réalisation d'un dessin était disproportionné par rapport à la somme que je proposais en rémunération...

C'est finalement un collègue de travail qui m'a apporté la solution adaptée. En effet, sa fille, provisoirement sans emploi, avait fait des études dans le domaine du graphisme et possédait un logiciel et une table graphique permettant de réaliser les retouches que je souhaitais.

En définissant un cahier des charges spécifique pour chaque image et en parvenant à un accord négocié sur le tarif unitaire, je suis parvenu à obtenir une cinquantaine d'images suffisamment retravaillées pour qu'on ne puisse plus pouvoir arguer d'une quelconque reproduction.

Luxe de précaution me direz-vous ! peut être, mais au moins je ne serai plus embêté sur ce sujet par la suite.

La rédaction du livret, que j'avais initialement planifiée sur une semaine de congés, durera en fait plus de six mois. Et ce n'est qu'au prix du sacrifice de nombreux weekend et de longues soirée laborieuses que j'ai réussi à renseigner la totalité des chapitres selon le canevas que je m'étais fixé.

Certes je n'est pas atteint un niveau de haute littérature, mais j'étais toutefois assez fier du travail accompli.

La plus grande difficulté, quand on rédige à partir d'informations obtenus sur le net, c'est d'éviter le plagiat. Car si l'on use (abuse) du contenu dupliqué, il ne reste plus qu'a aller s'acheter une petite pelle et un petit seau en plastique et aller jouer dans le bac à sable de Google. Et ce, pour longtemps..!

 Une autre gageure tient dans la suppression des fautes d'orthographes. J'ai bien eu recours aux différents correcteurs automatique d'orthographe, mais rien n'y faisait cela n'a pas été suffisant.  Chaque relecture que je confiais à un tiers apportait son lot de surprises, avec parfois même des contradictions par rapport aux corrections précédentes. Personnellement, je m'étais trop impliqué dans la rédaction pour que ma capacité de discernement ne soit pas fortement altérée. Mon esprit était comme inhibé par le fond au détriment de la forme et je découvrais chaque nouvelle faute avec stupeur.

J'ai donc procédé méthodiquement par analogie avec avec le tamisage du sable, en utilisant des filtres successifs afin d'obtenir une granulométrie parfaite, c'est à dire le zéro faute. 

Je pensais avoir terminé cette phase au combien pesante de correction, quand une de mes collaboratrices me proposa de vérifier à son tour. Ancienne championne de dictée, elle m'a retrouvé encore des fautes passées au travers des mailles et surtout m'a apporté une réponse définitive quant aux tournures grammaticales sensibles, si spécifique de notre langue !

Ce n'est qu'à cette ultime étape que je me suis écrié, dans un soupir de soulagement: "Enfin, le livre est!".

mercredi 28 avril 2010

Chapitre I : Agadir

  
Mon concept possédant une dimension culturelle (Choose, Taste & LEARN ...), je devais donc trouver un moyen de rendre accessibles des informations pertinentes sur les confiseries et leur environnement.

Ma première idée fut de réaliser un DVD regroupant une série de reportages réalisés avec la contribution des confiseurs et des régions de France. 

Sur un plan économique, cela me semblait tout à fait jouable, le prix de revient d'un DVD, une fois la matrice créée ne devant pas être excessif, si l'on en juge par les offres promotionnelles faites dans certaines grandes surfaces, dont je doute fort qu'elles vendent à perte.

J'ai donc commencé la consultation de sociétés spécialisées dans le tournage de films documentaires. Pas de difficulté particulière pour obtenir assez rapidement des devis. Par contre, la note était plutôt salée, située dans une fourchette allant de 10 000 à 80 000€ auxquels il fallait rajouter les frais de déplacement et d'hébergement du ou des réalisateur(s).

Autant dire tout de suite que cette option n'était pas compatible avec le budget que comptais allouer au projet dans sa globalité.

Je me suis donc orienté vers des écoles formant des élèves à la réalisation de vidéos, notamment dans le domaine du journalisme. Mais là encore, ce fut un écueil car le sujet a souvent été jugé peu intéressant et les responsables des élèves me demandaient de mettre à disposition des élèves un matériel de tournage que je n'avais bien évidemment pas.

Sans compter qu'il fallait parfois rajouter une rémunération, même minime, et toujours les frais d'hébergement et de déplacement.

Nonobstant des techniques numériques, je me suis donc rabattu sur la bonne vieille écriture sur feuille papier.

J'allais donc écrire un livre contenant des informations sur les régions de France et leurs sucreries.

Pour ce faire, j'ai commencer par surfer sur le net pour avoir une vue d'ensemble de ce qui pouvait être disponible. Puis, j'ai contacté directement des confiseurs et les syndicats d'initiative des villes concernées. S'en est suivi une longue période fastidieuse de weekends entiers consacrés à scruter mon écran de PC, à sélectionner des articles intéressants et à les imprimer au fur et à mesure.

C'est ainsi que j'ai réussi à constituer ma première bibliographie: en tout deux grands classeurs au format A4 remplis à craquer ! J'ai bien dû consommer une bonne dizaine de cartouches d'encre pour ma vaillante petite imprimante couleur qui a finalement bien tenu le choc ...

Pour éviter de tomber dans le syndrome de la page blanche, je me suis ensuite rendu sur mon lieu d'inspiration favori: la ville d'Agadir au Maroc. En période hivernale car je fais partie de ces personnes qui craignent davantage la chaleur que les températures froides, même très froides ...
J'avais découvert cet endroit magique un peu par hasard quand, pour me remettre d'un accident de moto, j'avais choisi cette destination au dernier moment sur le site de Lastminute.com.


Les couchers de soleil sur la grande plage d'Agadir sont des moments intenses qui sont, en ce qui me concerne, propices au développement de l'imagination. Je me souviens d'ailleurs que c'est le moment que je choisissais pour faire mon jogging au bord des vagues pour profiter du spectacle et d'une température plus clémente.

J'ai remarqué par la suite que l'oxygénation liée à la course à pied me permettait de décupler mon aptitude rédactionnelle une fois rentré et douché. Enfin, c'est un des moyens car une bonne bière fraiche m'y aide également ..!

C'est donc muni de mes deux gros classeurs, d'un petit cahier à carreaux, d'une gomme et d'un crayon papier que j'ai commencé à écrire mes premières lignes, confortablement assis sur une terrasse, sous un superbe ciel bleu azur ...

N'ayant pas d'ordre pré-établi bien précis, j'ai tout naturellement suivi l'ordre alphabétique des régions et ai donc commencé mon périple virtuel par l'Alsace-Lorraine... dans une ambiance typiquement marocaine !



mardi 20 avril 2010

Vous êtes qui vous ?


A partir des informations disponibles sur le web, je me suis mis en quête d'échantillons de confiseries, notamment pour avoir une idée plus précise de leurs dimensions et bien évidemment de pouvoir les goûter avant d'entamer leur mise en vente.

Afin d'être le plus éclectique possible, j'ai construit un tableau à 2 entrées (goûts/textures) basé sur les principales familles existantes. Ma feuille de route étant alors tracée, restait à me procurer des échantillons auprès des producteurs de manière à remplir au maximum toutes les cases de mon tableau. 

Il me fallait également intégrer 2 impératifs supplémentaires à ma démarche. Tout d'abord, que le délai de péremption des confiseries soit suffisamment long pour être compatible avec la supply chain que j'avais en tête. En additionnant le temps de stockage moyen + le temps nécessaire à l'acheminement d'un colis à l'étranger + un délai de vente éventuel estimé, j'ai déterminé qu'une durée de 4 mois était un minimum acceptable.

Les confiseries en-dessous de ce seuil ont été écartées par la suite. Fort heureusement, il n'y en a pas grand nombre, la plupart se situant dans une fourchette allant de 6 mois à 2 ans.

Ensuite, il fallait que ma répartition géographique sur l'ensemble des régions françaises soit la plus homogène possible. A noter toutefois que si certaines régions sont relativement bien pourvues (Nord Pas de Calais, Rhône Alpes ...), pour d'autres la recherche est un véritable parcours du combattant (Limousin, Picardie ...). Cette disparité est cependant relativement marginale et ne remettait pas en cause mon concept. 

Le listage exhaustif de l'ensemble des confiseries existantes sur notre territoire n'est pas non plus chose facile. Car si l'on trouve plusieurs articles relatant une diversité de l'ordre de 600 produits, je ne suis personnellement pas parvenu à en identifier plus de 70 ... 

Grâce à une forte contribution de ma fille qui était alors sans emploi, nous avons commencé à prospecter téléphoniquement les différents fournisseurs potentiels identifiés.
La grande difficulté, lorsque vous êtes porteur d'un projet, c'est bien sûr de vous rendre crédible vis à vis de vos interlocuteurs. Qui plus est, ces derniers ne possèdent pas tous des organisations permettant de les joindre facilement ...


Si pour certains, l'opportunité d'un partenariat et la fourniture d'échantillons gratuits a été relativement bien accueillie, ce ne fut malheureusement pas le cas de la grande majorité.

Relances et persévérance sont indéniablement les clefs de la réussite en la matière.

En effet, nous avons été confrontés à une forte réticence de la part des vendeurs (producteurs) à plusieurs reprises. De plus, quand vous n'avez pas d'antériorité dans un domaine d'activité, donc pas de notoriété, il est extrêmement difficile de répondre à la sempiternelle question : "Mais vous êtes qui vous ?".

Le statut de porteur de projet, l'enthousiasme de l'entrepreneur, louables en soit, sont des arguments de peu de poids face à l'indifférence d'interlocuteurs frileux peu enclins à partager votre motivation.

Surtout lorsque vous avez l'outrecuidance de demander en plus un échantillon gratuit ! le moins que l'on puisse dire c'est que le sens du business n'est pas inné chez nos compatriotes. 
A moins que ce ne soit par pingrerie ..? Pourtant, il ne peut y avoir de développement de business sans prise de risque et donc de dépenses (minimales) associées afin d'alimenter une dynamique vertueuse.

Un peu dépité au début, j'ai néanmoins essayé d'analyser les raisons de cette barrière comportementale au fur et à mesure que les appels téléphoniques se succédaient.

Un des arguments souvent invoqué a été de voir une partie de leurs ventes se réaliser sur internet et notamment à l'international. Ce qui risquerait de ternir leur image de marque, la distribution s'effectuant par le biais d'un réseau sans renommée ...

Certains nous ont expliqué que leur capacité de production était limitée et qu'ils n'envisageaient pas d'investissements pour l'accroître. Même si cette justification est tout à fait compréhensible, quid de l'attitude entrepreneuriale de nos concitoyens et de leur volonté de créer des richesses supplémentaires ? 

D'autres se sont défilés en invoquant un nombre trop important de sollicitations auxquelles ils ne pouvaient donner suite en totalité, notamment en ce qui concerne la fourniture d'échantillons gratuits. Certes, il y a certainement des profiteurs peu scrupuleux qui peuvent simuler une activité professionnelle uniquement pour pouvoir déguster des confiseries gratuitement. Mais sont-ils nombreux ? Par ailleurs, il est assez facile de jauger la véracité des propos tenus en posant juste quelques simples questions judicieuses.

En vérité, je pense que malheureusement la mentalité française n'est pas encore suffisamment mature en terme de développement de business à l'international, surtout dans des secteurs d'activité comme les productions artisanales. Ce que je déplore car c'est un frein au développement économique à mon avis en grande partie lié à une vision trop étriquée du marché.

Somme toute, notre ténacité a fini par payer puisque nous avons peu à peu obtenu gain de cause auprès des plus réticents. Les barrières sont tombées les unes après les autres dans une sorte d'émulation.

Tant et si bien que, lorsque je rentrais chez moi chaque weekend, j'avais la satisfaction grandissante de voir ma carte de France se remplir progressivement au fur et à mesure des arrivages.

J'avais enfin mis un pied dans le microcosme de la confiserie fine ...  !!!


mercredi 10 février 2010

Le logo du type


Le choix du nom étant entériné, il me restait alors à donner une identité propre à ma future société.

Notamment à l’aide d’une représentation  unique permettant de la reconnaître du premier coup d’œil.  En règle générale, les sociétés optent pour la création d’un logotype. Ce dernier étant souvent une marque écrite à l’aide d’une fonte de caractères spécifiques disposés d’une manière particulière mais tout en restant lisible.
Mais je voulais davantage qu’un simple logo qui stylise le nom de la société, c’est pourquoi je me suis efforcé de lui associer une insigne adaptée qui représente au mieux l’image de marque souhaitée.  

Je me suis donc livré à un brain storming pour trouver un graphisme qui me permette de représenter une auberge et sa notion sous-jacente de convivialité. Il me fallait également faire ressortir le produit sélectionné, en l’occurrence des confiseries. De plus, je devais intégrer une base commune pouvant être utilisée par la suite pour la distribution d’autres produits comme les fromages par exemple.

Mes premières élucubrations ne furent guère convaincantes car je m’efforçais alors de copier l’existant.
En fait, je suis parti d’un simple croquis griffonné au stylo à bille sur mon agenda lors d’une conférence téléphonique. 

Je gardais en tête mon observation faite au Mc Donald’s à savoir une tentative d’« humanisation » de mon logo pour en faciliter son appropriation par des consommateurs non avertis.

De plus, voulant vendre des confiseries, je souhaitais utiliser des coloris qui aiguisent l’appétit rien qu’en les regardant.  Mon cahier des charges étant défini dans les grandes lignes, je me suis mis en quête d’un prestataire infographiste pour concrétiser ma représentation.

Pour y parvenir, j’ai donc fait appel au très classique moteur de recherche Google. Puis, je me suis livré à une analyse détaillée des propositions présentées sur les 3 premières pages de résultats.

Ensuite, j’ai mis un filtre sur le coût avec un prix plafond de 300€ TTC. Ne me restait alors plus qu’à regarder les prestataires qui exposaient leurs réalisations et choisir les plus attractives et proches de mon domaine d’activité. Comme quoi il est très important d’avoir une vitrine de réalisations bien étoffée.

J’ai finalement retenu un prestataire qui demandait un montant de 250€ TTC (payable d’avance) ce qui m’a semblé raisonnable et en ligne avec le budget que je m’étais alloué. De plus, ce prestataire, au demeurant fort compétent, présentait la particularité aguichante de proposer un nombre de modifications illimitées pour parvenir à finaliser le logotype désiré.

J’ai toujours été dubitatif quant à ce genre de proposition commerciale. Car à l’évidence, ne serait-ce que pour un motif économique bien légitime, les modifications en question sont forcément … limitées ! sur un plan plus général on peut en effet se demander comment arriver à concilier les notions de créativité artistique et de profitabilité d’une entreprise qui sont à priori antinomiques.

De fait, pour libérer la créativité, il vaut mieux faire abstraction d’un maximum de contraintes dont la variable temps. Alors que pour optimiser la rentabilité d’une entreprise, on a tout intérêt à canaliser, voire figer un maximum de paramètres. C’est une problématique sur laquelle je reviendrai ultérieurement, notamment quand nous aborderons le chapitre de la création d’un site internet.

Mais revenons un instant au cas de mon infographiste et sa proposition commerciale illimitée. En recoupant quelques informations tirées de mon expérience professionnelle et de quelques forums visités sur le net, je me suis livré à un rapide calcul. Bien qu’étant entaché d’incertitudes, il ne doit pas être très loin de la réalité.

Si nous partons sur la base d’un taux horaire chargé de 90€ de l’heure et d’un amortissement du logiciel de 10€, nous arrivons à un coût horaire global TTC de l’ordre de 100€. Ce qui signifie donc que la prestation, pour être rentable, doit être largement en deçà des 2,5 heures. En ce qui concerne la création de mon logo, il y a eu 14 modifications successives … ce qui veut dire environ 10 minutes maximum à consacrer par modification.

En toute honnêteté, je pense que dans mon cas, ce temps a été largement dépassé pour certaines étapes. Sans compter le temps nécessaire pour trouver la bonne idée qui corresponde au cahier des charges fourni.

Bien sûr, il existe des méthodes pour freiner les ardeurs des clients trop exigeants. Je pense notamment à la tactique consistant à espacer et faire traîner les modifications dans le temps en jouant sur l’empressement de son client. Ou bien encore de joindre à chaque envoi une incitation à valider définitivement la dernière proposition faite. .. Quoi qu’il en soit, je pense qu’il faut manier ce genre d’outil promotionnel avec la plus grande circonspection, sous peine d’atteindre la rentabilité propre de l’entreprise.

En cliquant sur l’image ci-dessous, vous pourrez visionner en directe les différentes étapes qui m’ont permis d’aboutir à la création de mon logotype :


lundi 1 février 2010

Non de Noms


Ma feuille de route commençait à se faire de plus en plus précise. J'exploiterai donc la variété gastronomique par famille de produits en allant crescendo dans la difficulté et la prise de risques.

L'avantage de commencer par les confiseries étant de pouvoir minimiser l'investissement de départ. En effet, leur stockage ne nécessite pas de système de réfrigération comme pour les fromages et les périodes de péremption sont plus longues. Elles sont en effet de plusieurs mois pour la plupart d'entre elles.
De plus, en utilisant un système de vente en ligne, je pourrai m'affranchir du coût de la location d'un espace de vente.

En espérant que l'activité de vente des confiseries soit suffisamment rentable, cela me permettrait d'avoir du cash pour le ré-investir dans un local de dégustation de fromages.

Restait alors à trouver un nom de marque pour la future entreprise.

Ayant toujours à l'esprit ma notion de dégustation de fromages, j'estimais que le terme "auberge" s'adaptait bien à mon concept. Il a une connotation de convivialité, une certaine touche de rusticité et d'authenticité et puis il a une consonance bien franchouillarde.

Après de nombreuses heures de réflexion, j'ai retenu comme nom de marque : "Les Auberges @ux 1000 découvertes".

Il me fallait ensuite vérifier que ce nom était bien disponible en effectuant une recherche d'antériorité. Pour ce faire, j'ai commencé, comme tout un chacun, à interroger le web via Google.
Il existe bien des organismes qui proposent des moteurs de recherche, mais ils n'ont aucune valeur au sens juridique.

La seule méthode valable consiste à interroger les bases de données de l'INPI. La démarche, qui est payante, consiste à se procurer des listages extraits à partir de mots clefs que vous leur communiquez. Il faut préalablement choisir des classes qui correspondent au secteur d'activité souhaité pour les marques et les sociétés. Classification longue et laborieuse! De plus il n'est pas toujours évident de choisir certaines classes. Dans le doute, on a tendance à prendre le maximum, c'est plus sûr mais aussi plus cher... Le coût étant en fait proportionnel au nombre de classes choisies.

A réception des listages, il faut ensuite patiemment lire une à une des centaines de lignes dans l'espoir de ne pas tomber sur un nom identique à celui que vous avez choisi. Fastidieux et incertain comme démarche. Car, le moins que l'on puisse dire, c'est que l'INPI est un organisme qui a horreur de la prise de risques. Certainement par expérience, je puis aisément le concevoir. Mais au regard des sommes réclamées pour éditer un simple listage, on pourrait être en droit d'attendre un service plus étoffé. Hors, il n'en est rien.
Car, en plus de se dédouaner de la possibilité d'erreurs, d'une absence de prise en compte des enregistrements en cours, il est clairement notifié sur leurs documents que, en aucun cas, leur responsabilité ne saurait être engagée.

Mais à mon avis, là où le bât blesse vraiment, c'est dans l'interprétation des résultats à partir des informations transmises. En effet, la recherche, outre la correspondance directe mot à mot, doit porter sur d'éventuelles similitudes intellectuelles. Similitude intellectuelle. Que peut on bien sous entendre par ce vocable? quelles sont les limites de raisonnement car si on pousse un tant soit peu la réflexion, on finit par trouver des corrélations complexes, même entre 2 noms ou expressions à priori indépendantes.


Pour ce qui concernait l'expression que j'avais choisie, j'ai trouvé après investigation, une société dénommée "L'auberge aux 1000 saveurs". Certes, à mon sens, le vocable "découvertes" est plus large en signification que saveurs. On peut en effet découvrir autre chose que des saveurs. Mais d'un autre côté j'avais utilisé ce terme dans le sens de la dégustation, et donc de la découverte de nouvelles saveurs. Pas évident!

Là où les choses ont commencé à se corser encore plus, c'est quand j'ai trouvé l'expression "1000 découvertes" et également "les milles et une découvertes". Quand bien même ces marques n'étaient pas associées à la notion d'auberge, n'y avait-il pas risque de similitudes?

Ne parvenant pas à me faire ma propre opinion, j'ai contacté un conseil en propriété industriel. La prestation n'a pas été payante mais sa réponse a été des plus vagues. Pour conclure il a même ajouté: "de toutes façons, en cas de litige, c'est le juge qui tranchera ...". Pas vraiment rassurant.

Je suis resté très perplexe. Toutefois, ne voulant pas hypothéquer le développement futur de l'entreprise que je voulais créer, j'ai finalement décidé de choisir un autre nom.
Après moultes tergiversations, j'ai opté pour "L'Auberge @ux 600 confiseries".
J'ai dû réitérer la démarche complète. Nouvelle consultation payante de la base de données de l'INPI, nombreuses heures d'épluchage des listages Cette fois ci, je n'ai pas identifié de manière évidente de risque de similitude. Encore que me sois cantonné au premier degré.
Le seul problème auquel je n'ai pensé qu'à postériori, c'était que ce nom ne me permettait pas d'englober d'autres familles de produits.

Je suis resté ainsi plusieurs semaines sans aucune visibilité sur un nom bien précis. Et puis, un jour en cliquant sur un pop-up, j'ai lancé une recherche sur le nombre de personnes qui portent le même nom que le mien. Plusieurs milliers, répartis inégalement sur le territoire français. Il s'agit donc d'un nom relativement répandu. Sans pour autant atteindre les niveaux des "Martins" ou "Dupont"...

Après une ultime vérification, j'ai choisi d'appeler tout simplement la future société "Les Auberges Duret", n'ayant pas trouvé d'antériorité s'en rapprochant de près ou de loin. Je me suis dit que finalement cette dénomination assez simple résumait bien l'image de la dégustation "made in France" que je cherchais à concrétiser.

Encore un petit effort financier de 225€ à l'INPI (plein pot car pas de possibilité de récupérer la TVA par la suite) et le nom était protégé ... enfin tout du moins déposé officiellement.

samedi 23 janvier 2010

Le tour de Gaule d'Astérix

 
Cet été là, je suis parti au Pérou et en Bolivie. Ces pays m'ont beaucoup impressionné par leur authenticité. Les gens, les paysages, les habitations sont en tous points semblables aux clichés traditionnels.

Durant mon séjour, je ne pouvais m'empêcher de faire référence à une bande dessinée de Hergé, lue et relue au cours de mon enfance: Tintin et le temple du soleil. Les similitudes, notamment vestimentaires sont frappantes.

De retour en France, je cherchais toujours une solution pour commercialiser mon concept de vente de fromages. J'étais d'ailleurs conforté en cela par l'intérêt qu'avait suscité mon projet lorsque j'ai eu l'occasion de l'évoquer avec certains péruviens.

C'est au cours d'un repas de famille, alors que je parlais de l'album d'Hergé, que mon fils me raconta alors une anecdote qui a par la suite fait basculer mon choix vers une autre famille de produits que les fromages. Il se trouve qu'il étudiait alors l'hôtellerie et la restauration. Dans le cadre de son stage d'été, il travaillait comme serveur dans un restaurant de bonne facture, situé à proximité de notre domicile. Un jour, il a eu à servir un client de marque: M. Albert Uderzo, le co-auteur des albums Astérix et Obélix, qui était de passage en région parisienne. Je n'ai pas réagi outre mesure sur le coup.

Puis un soir, alors que je prenais ma douche, j'ai subitement repensé à l'album "Le tour de Gaule d'Astérix". Dans cette bande dessinée, Astérix, le gaulois Rebel, lance un défi à Jules César l'envahisseur en lui promettant de ramener des spécialités gastronomiques de plusieurs régions de Gaule malgré l'omniprésence des soldats romains.

Somme toute, le thème développé était assez proche de mon projet de concept de vente. J'ai alors réfléchi à la possibilité de réaliser un coffret constitué des spécialités citées dans l'album d'Uderzo. Mais, bien que l'idée fût attrayante, je voyais mal comment conditionner de la bouillabaisse ou bien des saucisses. Deux spécialités dont je me souvenais de tête.

J'ai alors ressorti un vieil album en ma possession, dont certaines pages ne tenaient plus à la couverture que par un fil. En le lisant à nouveau, je suis tombé sur l'épisode des bêtises de Cambrai. Les confiseries !
Et pourquoi pas ?!

En me documentant sur le net, j'ai commencé à découvrir la très grande diversité de confiseries existante dans notre pays. La plupart des articles faisant état d'un recensement proche de 600 variétés différentes.

Grande diversité régionale, conditionnement et stockage relativement aisés; je me suis alors dit que je tenais mon idée pour démarrer mon premier business.

J'ai tout de même relu entièrement l'album, avec grand plaisir il est vrai.

En fouinant sur Google, j'ai également trouvé une anecdote propre à ce tour de Gaule.

En effet, c'est dans cet album qu'Idéfix le petit chien apparaît pour la première fois. Tout d'abord de manière très discrète au détour de l'une des pages. Astérix et Obélix entrent dans une boutique de charcuterie à Lutèce. Situé au pas de la porte un petit chien blanc et noir les attend. Lorsque les deux héros sortent de la boutique, il se met à les suivre obstinément, pendant tout le reste de l'aventure. Ce n'est qu'à la fin de cet album qu'il signalera sa présence en aboyant et que Obélix le remarquera.

lundi 18 janvier 2010

Chez Mac Do il y a tout ce qu'il faut



Après le SlowFood, le FastFood ... Et oui, je sais, elle est facile celle-là !


En fait j'ai un aveu à vous faire à propos de mes habitudes alimentaires. Pour des raisons de commodité, et également parce que je suis un piètre cuisinier, j'avais pris l'habitude de dîner tous les soirs au Mc Donald's situé sur mon trajet travail/domicile. Bien que ce type de restauration soit totalement aux antipodes de mon concept, j'y ai néanmoins tiré quelques enseignements intéressants.

Tout d'abord, en termes d'image de marque. Ce qui est remarquable c'est l'extrême simplification à laquelle les dirigeants sont parvenus. Difficile en effet de faire plus simple que l'emblématique M qui orne l'entrée de chaque restaurant. Il s'agit là d'un exemple d'aboutissement ultime auquel peu de sociétés notoires se sont hissées.

D'autre part, lorsque les serveurs préparent votre plateau, ils glissent tout d'abord une feuille de papier qui fit office de dessous de table. Sur le recto de ces feuilles, on peu lire des articles spécifiques sur un sujet lié à la consommation d'aliments. Par exemple on y trouve des explications sur les eaux minérales et leurs effets bénéfiques sur l'organisme. Les contenus caloriques de certains mets proposés sont également décrits avec précision.


Toujours présentés sous une forme ludique et conviviale, ces articles représentent à mes yeux ce que j'appelle sous le vocable support culturel. Il y a toutefois un léger hic. Ces articles ne sont pas toujours en relation directe avec ce que vous avez sur votre plateau.

Il s'agit, en effet, d'une diffusion unilatérale qui n'est pas interactive avec le contenu réel de votre commande. En tous cas, cette pratique conforte mon idée d'ajouter un support culturel en plus de la livraison d'aliments.

Mac Do a également réussi a donner une image vivante et conviviale de son activité. En effet, sa mascotte Ronald Mac Donald, constitue une humanisation de la personne morale qu'est la société. Cette personnalisation la rend d'autant plus attractive pour son public, les enfants en l'occurrence.


Un autre aspect très frappant chez Mac Do, ce sont leurs slogans. Ils sont simples, percutants et anglophones (Mac Drive, Big Mac, Big Tasty ...). Notons par ailleurs l'utilisation de la langue anglaise. Cet emploi est tout à fait logique au regard de la nationalité originelle de la société et de son implantation mondiale. Il est intéressant de souligner que cela ne pose pas de problème particulier d'acceptation par nos concitoyens.

C'est donc ainsi, au fil de mes repas pris, que j'ai défini le slogan qui me servira de support à la communication de mon concept:
 


Choose évoque la latitude offerte d'un choix à faire parmi une grande variété de produits.

La virgule permet de marquer un temps d'attente: une fois le choix effectué,  je prends le temps de l'entériner.
Taste pour je déguste et je découvre de nouvelles saveurs.

& Learn pour j'apprends l'histoire et la géographie de la France. Je découvre des anecdotes, un fait marquant sur le produit que je déguste.

Les 3 points de suspensions, quant à eux, symbolisent l'ouverture vers un processus itératif.

Voilà, il ne restait plus alors qu'à déposer ce slogan à l'Institut National de la Propriété Intellectuelle. Moyennant la modique somme de 225€ tout de même !